domingo, 8 de enero de 2012

La pensée critique et la lutte sociale, ne sont pas du "terrorisme" Colombie : Miguel Ángel Beltrán est libre, il reste 9.500 prisonniers politiques

La pensée critique et la lutte sociale, ne sont pas du "terrorisme"
Colombie : Miguel Ángel Beltrán est libre, il reste 9.500* prisonniers politiques


Azalea Robles 
Traducido por  Alain Caillat-Grenier

*9.500 prisonniers politiques, chiffres 2012




Après plus de 2 ans d'emprisonnement sur la base d'un montage judiciaire grossier, de persécution et de menaces de mort à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire, ainsi que des filatures et menaces à l'encontre de sa famille, de ses amis et avocats, Miguel Beltrán, universitaire, sociologue et historien, qui fut séquestré au Mexique et remis à la Colombie, où l'attendaient 2 années d'un procès kafkaïen, sort libre.



 Deux ans de lutte contre la judiciarisation de la pensée critique: parce que penser est passible de poursuite, comme si cela constituait un délit en Colombie. C'est ainsi que l'exprime Miguel Ángel Beltrán:
"Je considère que l'attitude qui consiste à taxer de guérillero celui qui étudie la réalité sociale avec une loupe, est le propre d'un État qui poursuit et criminalise tous ceux qui pensent différemment. C'est précisément ce qui m'est arrivé et c'est pour cela même que mes écrits universitaires ont été utilisés comme preuve pour m'accuser de délit de rébellion, ce qui constitue clairement une persécution de la pensée critique. L'intention du régime de me priver de la liberté, bien que depuis longtemps l'illégalité des preuves ait été établie, est d'envoyer un message clair aux universitaires critiques et à l'université publique en général: "abstenez-vous d'étudier le conflit social et armé dans une perspective différente de l'officielle. Car voyez ce qui peut vous arriver. Gardez-vous de penser critiquement". Et cela, sans aucun doute, a fonctionné dans certains secteurs universitaires, qui se sont réfugiés dans le silence." (1).
Certains hommes sont comme les arbres: leur pensée donne vie et fleurit en pleine lumière…
Ces hommes sont emprisonnés par ceux qui entretiennent l'obscurantisme.
Miguel Ángel Beltrán, sociologue, prisonnier politique de l'État Colombien.
Colombie: 7 500 prisonniers politiques. La solidarité devient une urgence
Les dernières semaines ont été particulièrement angoissantes pour Miguel Ángel Beltrán et sa famille, car on a d'abord pris connaissance du témoignage d'un agent qui avait travaillé au Mexique pour la DAS (police politique colombienne), lequel avait effectué des filatures du professeur Beltrán et assuré que le professeur ne faisait partie d'aucune "commission internationale des FARC", ce dont l'accusait l'état colombien, mais par la suite son témoignage fut réfuté par la "justice colombienne" sous prétexte qu'il n'était pas oculaire (2). Pour des raisons de sécurité, le témoin mexicain a déclaré devant le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies au Mexique: il a déclaré que Beltrán était innocent et qu'il l'avait déclaré la même chose à la DAS; mais il a obtenu comme réponse de la part de la DAS que Miguel Ángel Beltrán était "un trophée".
Le 4 juin 2011 Miguel Ángel Beltrán, sort libre de ce qu'on peut considérer comme une "séquestration carcérale"; une situation dont ont souffert des milliers de prisonniers politiques et qui dans le cas de Beltrán a duré plus de 2 ans. À de multiples reprises, Miguel Ángel Beltrán a dénoncé la judiciarisation dont il a été une victime, comme un message d'intimidation de la pensée critique; pour empêcher que ne fassent l'objet d'enquêtes, les racines historiques et sociales du conflit social et armé en Colombie. Comme Miguel Ángel l'a souligné dans l'interview de 14 avril 2011 : "La vérité semble dérangeante pour le système" (voir 1). Parmi les "preuves" qui furent grossièrement présentées à l'encontre de Beltrán, étaient ses écrits : en faisant de chaque audition judiciaire une parodie inquisitoriale. Comme Miguel Ángel Beltrán l'a toujours soutenu : la pensée critique n'est pas du "terrorisme".
Dessin de Juan Kalvellido pour la campagne Liberté pour Miguel Ángel Beltrán Villegas, prisonnier politique en Colombie ! lancée par Tlaxcala le 1er septembre 2009
Le jugement de la Cour Constitutionnelle sur l'invalidité des "ordinateurs magiques" devrait aboutir à plus de libérations
Miguel Ángel Beltrán a été libéré grâce au jugement de la Cour Constitutionnelle de Colombie de mai 2011, lequel a invalidé comme "preuves" les "ordinateurs dénommés magiques" que l'état colombien allègue avoir récupérés (3) dans le campement du commandant guérillero Raúl Reyes, bombardé en 2008 par une violation flagrante du territoire équatorien et du DIH : les trois survivants ont raconté comment après le bombardement, les blessés furent achevés à bout-portant par les soldats colombiens, et les autopsies ont confirmé le massacre.
Il y a au moins une centaine de personnes emprisonnées et inculpées sous les "preuves" des "ordinateurs magiques", inculpées d'appartenir ou de collaborer avec les FARC : ces personnes devraient être immédiatement libérées si le jugement de la Cour Constitutionnelle est respectée; mais le Ministère Public que certains appellent "entité inquisitrice" et "appareil de persécution politique" a fait appel de ce jugement.
C'est pourquoi les libérations attendues de par la loi, ne se produisent toujours pas. Parmi les personnes dont la liberté procède de l'application immédiate de la loi, se trouvent le journaliste Joaquín Pérez Becerra, récemment livré au gouvernement colombien par le gouvernement vénézuélien, sans que soit respectée la procédure due à une extradition en règle et en violation du DIH (4); et la sociologue documentariste Liliany Obando, incarcérée depuis presque 3 ans, mère chef de famille, séparée de ses enfants et maintenue en "séquestration carcérale", avec la circonstance aggravante que sa remise en liberté devrait déjà être effective en raison de l'expiration des délais stipulés dans la Loi "sans que l'audience publique ait été terminée, ce qui, selon l'article 365 (paragraphe 15) de la Loi 600 de 2000, constitue une cause de libération par expiration des délais" (Ibid.)
Malgré l'expiration des délais, malgré le jugement de la Cour Constitutionnelle sur l'invalidité des "preuves" des ordinateurs que l'état attribue à Raúl Reyes, Liliany Obando demeure en prison et fait l'objet de constantes sanctions pour avoir assumé dans la prison la défense des Droits de l'Homme des détenues. Il y a d'autres prisonniers et prisonnières politiques dont les inculpations ont été totalement invalidées par le jugement de la Cour Constitutionnelle et qui continuent cependant à être détenus. La dénonciation traverse les murs, selon laquelle Liliany Obando subit de fortes représailles afin d'empêcher que les visiteurs du rassemblement de solidarité avec les prisonniers politiques célébré à Bogotá la première semaine de juin puissent avoir accès à elle : " le Groupe de Réaction Immédiate est entré dans la cour du Bon pasteur et sans aucune explication, il a soustrait de sa cellule la prisonnière politique de conscience LILIANY OBANDO VILLOTA, pour la mettre au secret, ce qui a entraîné des inquiétudes dans sa famille (…)la prisonnière a été déplacé dans une autre cour de plus grande sécurité, éloignée des autres prisonnières politiques" (6). Liliany Obando est privée de liberté depuis le 8 Août 2008.
Dans ses allégations, le Ministère public a considéré que le jugement de la Cour Constitutionnelle a été: "un acte de trahison de la patrie".
La remise en liberté de Miguel Ángel Beltrán s'est faite à contrecœur, dans la mesure où le Ministère public a exprimé son total désaccord avec le jugement de la Cour en alléguant que le jugement serait "trahison de la patrie": c'est ainsi que le rédige Eduardo Umaña Mendoza dela Brigade Juridique: "le Juge a acquitté Miguel Ángel de toutes les charges qui lui ont été injustement reprochées par le Ministère public, lequel d'une manière grotesque dans ses allégations a dit que l'Acte Inhibitoire expédié par l'Honorable Cour Suprême de Justice - Salle de Cassation Pénale le 18 mai 2011 passé, a été" un acte de trahison de la patrie ".
Cela révèle le caractère de persécution politique qu'assume avec acharnement le Ministère public.
Le sociologue Miguel Ángel Beltrán a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une persécution politique et qu'en Colombie les intellectuels critiques sont accusés d'être des guérilleros, de manière à empêcher le développement de la pensée critique et de la conscience sociale.
Les universitaires sont objet de persécution et de stigmatisation : comme cela est arrivé avec Orlando Fals Borda ou dans des cas plus récents, comme celui du professeur Alfred Correa de Andréis, qui en 2004, après avoir été libéré et sorti de prison a été assassiné par l'appareil paramilitaire.
Beltrán était accusé d'avoir commis un délit de complicité de rébellion aggravée. Il a été capturé le 22 mai 2009 à Mexico, d'où il fut transféré à Bogotá et incarcéré dans la prison La Picota. Après plus de 2 ans d'angoisse et de violation de sa liberté, il sort libre et il doit préserver sa vie de l'appareil paramilitaire, car en Colombie il n'est pas rare qu'une personne, après avoir été libérée des montages judiciaires, finisse assassinée ou fasse l'objet d'une disparition forcée.
Les voix cohérentes et critiques comme celle du professeur Beltrán sont poursuivies par la guerre sale menée par l'état et ses forces para-étatiques, aujourd'hui rebaptisées avec l'euphémisme "BACRIM", dans une tentative de les occulter. Malgré les opérations de maquillage, "Les actions du gouvernement de Santos, pour cacher le para-militarisme" (7), la barbarie continue de s'intensifier au jour le jour, et la force publique, comme l'appareil paramilitaire continuent d'assassiner, de faire disparaître et de massacrer, comme le dénonce, le Mouvement des Victimes des Crimes d'État : "Dans la Politique de Prospérité Démocratique, la persistance des Crimes de Lèse Humanité se cache sous la dénomination de Bandes Criminelles, qui font partie de la nouvelle ingénierie paramilitaire et la fausseté du spectacle des démobilisations. Le pouvoir mafieux, politique et patronal persiste dans les structures paramilitaires. (…) La criminalisation de la protestation sociale continue, la judiciarisation des paysans, étudiants et de défenseurs des Droits de l'Homme, avec la persistance des pratiques de disparition forcée, de violence sexuelle, de contrôle militaire de la vie et de la pensée critique" (Ibid. ).
Colombie, amer 'record' chez des prisonniers politiques : montages judiciaires et conditions de réclusion inhumaines
La Colombie détient le record de prisonniers politiques : 9.500* prisonniers politiques, parmi lesquels au moins 9.000* civils sont emprisonnés sous des montages judiciaires : syndicalistes, maîtres, étudiants, universitaires, paysans, avocats, défenseurs des Droits de l'Homme, écologistes, sociologues, artistes, documentaristes... Celui ou celle qui revendique une justice sociale et qui avance une pensée critique s'exposé à souffrir la répression du régime colombien, et à être judiciarisé(e) sous des montages judiciaires avec des ordinateurs "magiques" ou des témoins payés par la DAS.
Tous les prisonniers et prisonnières politiques sont exposés à subir la torture, des traitements dégradants et se voient refuser l'aide médicale. Une étude dans les centres de réclusion de prisonniers politiques a révélé que la nourriture contenait de la matière fécale de manière systématique. Dans la prison la Tramacúa un drame humanitaire est dénoncé : "les Conditions inhumaines, passage à tabac et torture persistent dans la prison de haute sécurité de La Tramacúa, en Colombie, a assuré Alliance for Global Justice. Les prisonniers sont privés d'eau et la nourriture contient de la matière fécale ou elle est pourrie, selon ce qui a été constaté par la Commission pour les Droits de l'homme des Nations Unies et différentes ONG, et les conditions sanitaires sont déficientes." (8)
La privation d'eau jusqu'a trois jours d'affilé, est une pratique courante dans les centres de réclusion comme celui de Valledupar, à l'intérieur duquel les températures avoisinent les 35-40 degrés; de nombreux prisonniers et prisonnières sont tombés malade à cause de l'eau contaminée et les infections non traitées par refus d'assistance médicale ont même occasionné des décès. Dans les centres de Bogotá et des endroits plus froids, l'une des pratiques préjudiciables à la santé des prisonniers consiste à les baigner avec de l'eau glacée et à les obliger à rester nus dans des cours avec les températures autour de 5 degrés, comme le dénoncent, les prisonniers du centre ERON, dont les pratiques sont inspirées du modèle carcéral usaméricain, qui prévaut en Colombie.
"Conçue pour héberger près de 4000 prisonniers, les installations d'ERON - Bogotá ne remplissent pas les normes minimales établies par les protocoles internationaux pour le traitement des personnes privées de la liberté. (...) on nous oblige à faire nos besoins en public, violant le droit à l'intimité; on dispose de huit douches communes par cour, pour une population de 220 internes. La lumière solaire n'entre jamais au pénal et les conditions d'éclairage et d'aération sont précaires; en dépit des basses températures du pénal, nous n'avons pas de couvertures et elles ne sont pas non plus autorisées à y entrer (...) Pour les déplacements à l'intérieur du pénal, qu'il s'agisse de visites, d'entretiens avec les avocats ou tout autre type de démarches, on nous menotte. L'absence de caméra à l'intérieur des couloirs et des cours, facilite l'accomplissement d'actes illicites de la part des autorités pénitentiaires." (9)
Les prisonniers se plaignent également d'être privés "de l'accès au travail, aux études ou à l'enseignement comme mécanisme de rédemptions peines; ils mettent en évidence que la prétendue "finalité resocialisante" de l'établissement carcéral est une chimère puisqu'à aucun moment des actions protectrices sont proposées pour prévenir ou minimiser les effets du processus d'emprisonnement." (Ibid)
La situation des mères chefs de famille, prisonnières politiques, est dramatique, puisque l'une des tortures employées par l'autorité de la prison INPEC est d'exercer un chantage à la restriction des visites de leurs enfants et de les menacer de mettre leurs enfants à l'orphelinat si elles ne se plient pas totalement aux exigences qui peuvent leur laisser l'opportunité de postuler pour une remise en liberté ; et si les mères chefs de famille n'ont pas de proches pouvant s'occuper de leurs enfants et lorsqu'en violation de leurs droits constitutionnels leurs peines sont prolongées, il arrive malheureusement que les petits soient envoyés dans des établissements de l'état.
Les prisonniers politiques sont soumis à des passages à tabac réitérés et sont même obligés de partager les cours remplies de paramilitaires, dans lesquelles on les confine, y compris en les isolant des autres prisonniers politiques, avec une intention évidente d'attenter à leur vie et à leur intégrité physique. Plusieurs d'entre eux ont été assassinés dans ces circonstances, bien que cette mise en danger de leur vie par leur mise en présence avec des paramilitaires ait été dénoncée dans maintes occasions. Les prisonniers politiques sont également exposés à la mort par des maladies et des infections provoquées par l'alimentation adultérée et les conditions d'insalubrité qu'ils subissent dans les prisons : dans des états avancés de maladie l'aide médicale leur est refusée. Rien qu'en 2011, 5 prisonniers politiques sont morts dans les prisons colombiennes à la suite de tortures. (10)
En ce sens, le témoignage du prisonnier politique et de guerre Diomedes Meneses est représentatif : l'état lui a sorti un œil avec un couteau, ils se sont acharnés sur lui, avec toute l'humanité dont ils savent faire preuve jusqu'à le laisser paralytique, ils l'ont égorgé et l'ont envoyé à la morgue dans un état de catalepsie, puis constatant qu'il était toujours vivant, ils ont essayé de l'assassiner. Ils se sont obstinés contre lui, laissant pourrir sa jambe gangrénée sans aucun traitement (Voir la vidéo du cas de Diomedes Meneses).
  • La solidarité internationale avec les 7.500 prisonniers politiques colombiens est une urgence. Pour diffuser une information ou se rallier à la campagne de solidarité : http: // www.traspasalosmuros.net et www.arlac.be
Chroniques de l'autre baraque, Miguel Ángel Beltrán: une voix que même les barreaux n'ont pu faire taire
Miguel Ángel Beltrán: " La toile de fond des écrits que je présente dans mon livre" Chroniques de l'autre baraque " est le conflit armé et social qui secoue la Colombie depuis plus d'un demi-siècle et qui a eu pour le pays un coût très élevé économiquement, socialement et particulièrement en vies. Il a eu des épisodes de confrontation militaire intense, mais aussi des dialogues, qui n'ont malheureusement pas réussi à se cristalliser dans des accords capables d'éradiquer les racines mêmes qui ont alimenté cette guerre fratricide. Dans ce sens, je considère que la libération récente d'hommes politiques et de militaires retenus par les FARC est un signal envoyé par cette organisation armée susceptible de créer les conditions pouvant rendre possible un dialogue entre la guérilla et l'État. Cependant, je ne perçois pas une vraie volonté de paix de la part du président Santos qui, malgré un style de gouvernement différent de son prédécesseur, continue à privilégier une sortie militaire.
Lorsque le président affirme que "la porte de la paix n'est pas fermée", mais que pour l'ouvrir, la guérilla doit cesser son activité militaire, remettre les armes, etc.., en réalité il dit aux Colombiens que la guerre va continuer. Comment s'attend-il à ce que les FARC, après plus de 46 ans, démobilise ses hommes et livre ses armes pour de vagues promesses de paix? Surtout  quand on est en face d'un État qui a systématiquement failli à ses accords. Il suffit de jeter un coup d'œil à l'histoire Colombienne : depuis la livraison de Guadalupe Salcedo, sous le gouvernement militaire de Rojas Pinilla, jusqu'aux accords les plus récents (…) le manquement a été une constante. "(11)
La pensée critique:
"La pensée critique est, selon ma façon de voir, une condition fondamentale du travail académique et intellectuel : elle nous offre la possibilité d'analyser et d'examiner la réalité depuis une perspective différente de celle des idées dominantes (…) La pensée critique a été le moteur indispensable pour la progression de l'humanité, mais elle n'a pas parcouru un chemin linéaire et a dû faire face aux pouvoirs institués, dont l'intérêt était de montrer une vérité unique. (…) Dans un pays comme le nôtre, traversé par un conflit interne séculier, l'exercice de la pensée critique devient encore plus nécessaire. Nous, sociologues, avons l'engagement éthique et politique de faire surgir ces réalités que la pensée hégémonique tente d'occulter.
Il s'agit de vérités qui dérangent le système et que celui-ci essaie de gommer, en poursuivant et criminalisant ceux qui essaient de les chercher. Aujourd'hui, ceux qui font des lectures critiques de la réalité sociale sont publiquement marqués comme 'terroristes', mais très certainement demain ces aspects de la réalité seront à découvert et on reconnaîtra les dimensions d'une confrontation armée et sociale que les gouvernants en place s'entêtent à réduire à une 'menace terroriste. "(Ibíd.)
Le professeur Miguel Ángel Beltrán est une voix nécessaire pour le peuple colombien, ainsi que les 9.500* voix emprisonnées sous des montages judiciaires.
Notes
(1) Miguel Ángel dans l'entretien 14 avril 2011, "La vérité est dérangeante pour le système" http://www.traspasalosmuros.net/node/360
(2) Le témoin qui a travaillé pour la DAS au Mexique, a déclaré que Miguel Ángel Beltrán était innocent; la DAS et le Ministère Public ont occulté ce rapport; et ensuite, après que le témoin ait réapparu appuyé par le bureau des Droits de l'Homme, la 'justice' colombienne a rejeté l'utilisation de cette preuve.
(3) Toutes les procédures judiciaires s'appuyant sur les "ordinateurs magiques" s'effondreraient: La Cour Suprême de Justice a disqualifié les documents bombardés comme preuve, concernant les ordinateurs.http://www.rebelion.org/noticia.php?id=128769&titular=la-corte-suprema-de-justicia-descalifica-los-archivos-del-bombardeado-computador-como-pruebas-
(4)Joaquín Pérez Becerra, journaliste:
Au cours de l'audience d'accusation formelle devant un juge à Bogota, les Avocats ont demandé l'annulation de la procédure exercée l'encontre de Joaquín Pérez Becerra, directeur de l'agence Anncol. 
À la suite de la livraison illégale de Joaquín Pérez Becerra : "Llamando a la ternura, entre traiciones, censuras y persecución". http://www.rebelion.org/noticia.php?id=128568
(5)Liliany Obando sociologue, documentariste et syndicaliste
LE JUGE DÉNIE ARBITRAIREMENT LE DROIT À LA LIBERTÉ DE LILIANY PATRICIA OBANDO VILLOTA, PRISONNIÈRE POLITIQUE COLOMBIENNE. Bien que: “Depuis la date à laquelle l'instruction a été qualifiéjusqu'à aujourd'hui deux (2) ans et vingt (20) jours se sont écoulés sans que l'audience publique ne se soit achevée, ce qui, selon l'article 365 de la Loi 600 de 2000, constitue une raison de remise en liberté par expiration du délai". http://www.traspasalosmuros.net/node/370
(6) S.O.S Liliany Obando, dénoncent représailles à son encontre, déplacement et isolement:
(7)  "Des conditions inhumaines, tabassage et torture persistent dans la prison de haute sécurité de La Tramacúa, en Colombie, a assuré Alliance for Global Justice. Les prisonniers sont privés d'eau et la nourriture contient de la matière fécale ou elle est pourrie, comme l'a constaté la Commission pour les Droits de l'homme de Nations Unies et différentes ONG; les conditions sanitaires sont déficientes"
À La Tramacúa, pénitencier de haute sécurité de Colombie, la situation s'aggrave.
Quotidien "La Jornada"
Mardi 17 Mai 2011
“La Tramacúa”: l'Abu Ghraib de Colombie”. Première partie d'une série sur la répression conçue par les USA dans le système pénitentiaire colombien James Jordan / Vendredi 20 août 2010
Leandro en avait assez de manger des excréments à la prison et il s'est suicidé aujourd'hui
 (8) "Les actions du gouvernement de Santos, pour cacher le para-militarisme" (…), le Mouvement de Victimes de Crimes d'État dénonce: "Dans la Politique de Prospérité Démocratique, la persistance des Crimes de Lèse Humanité se cache sous la dénomination de Bandes Criminelles, qui fait partie de la "réingénierie" paramilitaire et l'hypocrisie du spectacle des démobilisations. Le pouvoir mafieux, politique et patronal persiste dans les structures paramilitaires. (…) la criminalisation de la protestation sociale, la judiciarisation de paysans, d'étudiants et de défenseurs des Droits de l'Homme, perdure, en même temps que se poursuit la pratique de la disparition forcée, des violences sexuelles, du contrôle militaire sur la vie et la pensée critique".
(9) Ils dénoncent les tortures à la prison ERON http://www.traspasalosmuros.net/node/448
(10) Déjà 5 prisonniers politiques sont morts en 2011 dans les prisons colombiennes par refus d'assistance médicale.
Il y a environ 500 prisonniers politiques et de guerre, et 7000 prisonniers politiques dans les prisons du régime colombien; la torture est dénoncée comme une pratique fortement récurrente à l'encontre de ces
7.500 prisonniers politiques.
(11) (1) Miguel Ángel dans l'entretien 14 avril 2011, "La vérité est dérancgeante pour le système" http://www.traspasalosmuros.net/node/360





Gracias a: Tlaxcala
Fuente: http://azalearobles.blogspot.com/2011/06/libre-miguel-angel-beltran-faltan-7500.html
Fecha de publicación del artículo original: 05/06/2011
URL de esta página en Tlaxcala: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=4992 

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