sábado, 23 de abril de 2011

Colombie : Violée à 30 mètres d’un poste militaire, au pays des « prisons Resort » pour militaires…

Colombie : Violée à 30 mètres d’un poste militaire, au pays des « prisons parcs de loisir » pour militaires…


Azalea ROBLES


« (…) Sur le trajet il y avait deux groupes de militaires, l’un à 30 mètres et le second à 50 mètres de ce dernier, devant lesquels, de façon inexplicable, l’agresseur est passé ; la victime a été jetée dans un ravin, à seulement 30 mètres de l’endroit où se situait le dernier groupe de militaires », révèle le CPDH.
« (…) Plusieurs des militaires condamnés continuent à gérer leurs biens et leurs affaires sur ces lieux-mêmes, par exemple le lieutemant-colonnel Pulido, condamné en tant que responsable du massacre de La Cabuya où, le 20 novembre 1998, furent assassinés cinq paysans, dont une femme enceinte de 7 mois. Le restaurant, propriété de cet ex-officier, s’appelle « Héros ». (…) Hebdomadaire Semana.
« Il y a environ un an, le caporal Blandón Vargas Humberto a pu s’en aller tranquillement passer toute la Semaine Sainte, avec toute sa famille, à l’Hôtel Kosta Azul, à San Andrés. Il a rapporté de là-bas, pour offrir, des tee-shirts très chics », raconte un soldatBlandón a été condamné pour séquestration, torture et homicide d’un groupe de paysans d’Antioquia (…)
Le nombre des agressions, des traitements dégradants, des viols et des crimes dont sont victimes les femmes et les fillettes, en Colombie, connaît une augmentation dramatique : la pauvreté, la marginalisation et la dégradation morale distillée par les médias pour légitimer les valeurs maffieuses d’un système qui provoque plus que jamais les inégalités sociales, la violence répressive et le contrôle social sont un terrain fertile pour les agressions contre les femmes. Les femmes sont le bouc émissaire d’une société machiste dont les frustrations sont élevées à la puissance maximum par une violence structurelle en constante expansion. En même temps que régresse l’accès à la santé, à l’éducation, au logement, à l’emploi… augmente la violence structurelle que génèrent les mécanismes de spoliation et la monopolisation du capital. Et s’ajoute à ce qui précède un facteur déterminant qui caractérise la Colombie : les viols et les meurtres de femmes et de fillettes sont en train de se généraliser, encouragés par l’impunité systématique qui prévaut pour les crimes d’Etat. Ce constat fait de l’impunité un sujet central dans le combat pour le respect dû aux femmes comme c’est un sujet central sur la voie de la paix et de la justice sociale en Colombie.
L’impunité dont jouissent les militaires, les paramilitaires et les grands propriétaires terriens amplifie le caractère systématique des viols commis sur des femmes en Colombie. Les crimes et l’impunité qui entourent les viols et les assassinats des enfants d’Arauca occupée par l’armée (1), les scandales des « clubs de détente  » dans lesquels le très petit nombre de militaires condamnés purgent leurs peines, l’insolence avec laquelle les violeurs, citoyens des Etats-Unis, échappent à la justice colombienne (2), le nombre aberrant de fillettes paysanes chassées de leur terre qui vivent en esclavage, à la merci de caciques latifundistes, soulignent le lien macabre qui existe entre l’augmentation dramatique du nombre des viols et les privilèges d’immunité et d’impunité dont jouissent les criminels. La Colombie et le Mexique sont deux pays dans lesquels le nombre de meurtres de femmes atteint des sommets d’épouvante : leur dénominateur commun, mis à part la pauvreté que connaissent ces deux pays, c’est l’impunité pour les crimes d’Etat et la dégradation sociale qu’elle entraîne. Dans ces deux pays, on assiste à une intense répression et à un contrôle social exercés par l’Etat contre la population civile tandis que les groupes paramilitaires et les narcotrafiquants, intimement intégrés à l’Etat, font triompher leurs valeurs. Le Mexique connaît une augmentation du rôle des « conseillers militaires étatsuniens »avec l’augmentation des atteintes aux Droits de l’Homme que cela entraîne : tout comme on a pu le constater concrètement en Colombie depuis que les conseillers militaires étatsuniens forment les militaires colombiens aux méthodes de la contre-guérilla. La plus grande fosse commune du continent américain a été découverte à la Macarena, en Colombie : 2.000 cadavres de personnes « disparues » par l’armée ont été découverts après le passage du Bataillon de la Force Omega du Plan Colombie qui bénéficie d’un encadrement étatsunien resserré (3).

Violée à 30 mètres d’un poste militaire.
Au debut du mois d’avril, le CPDH a rendu public un nouveau cas de viol imputable à un militaire dans un climat d’impunité totale : une femme violée et poignardée par un militaire, à 30 mètres d’un poste militaire, le 3 avril 2011. La femme se trouve entre la vie et la mort ; son agresseur, un militaire, a été identifié, arrêté et remis en liberté ; le groupe de soldats « aveugles » a été muté (4). Le CPDH revèle : « Elle a été agressée à l’arme blanche ; elle a subi plusieurs blessures sur des parties vitales de son corps qui constituent autant de traitements cruels, inhumains et dégradants et elle a été violée ; sur le trajet, il y avait deux groupes de militaires, l’un à 30 mètres et le second à 50 mètres de ce dernier devant lesquels, de façon inexplicable, l’agresseur est passé ; la victime a été jetée dans un ravin à seulement 30 mètres de l’endroit où était posté le dernier groupe de militaires (…) On a pu identifier l’agreseur présumé qui est un militaire engagé dans l’Armée Nationale (J. Jésus Advincula Delgado) (…) En raison du peu d’empressement mis à relever les élements à charge et à faire ce qui était urgent, il a été laissé en liberté et mis à la disposition des autorités militaires, mais il est tout à fait légitime de fonder des craintes, car il est actuellement en liberté, sans aucune restriction légale et, en outre, les militaires qui se trouvaient à La Victoria, le 3 avril dernier, tout près de la scène du crime, ont été transférés hors de la zone.  » (ibid). C’est là une parmi les milliers de plaintes déposées pour viol de femmes et de fillettes commis par les forces publiques de Colombie : dans la presque totalité des cas, ces plaintes n’aboutissent jamais ; le système lui-même les fait avorter en s’aidant du peu d’empressement à recueillir les éléments à charge et de la menace ou de l’assassinat à l’encontre des plaignants. Par ailleurs, les plaintes sont la pointe de l’iceberg : porter plainte, pour viol, contre les forces publiques est un acte qui exige un courage extrême, en Colombie, parce que cela peut coûter la vie au plaigant. On est donc autorisé à déduire que le nombre de plaintes est bien inférieur au nombre d’agressions sans dépôt de plainte. En outre, sur le nombre total de plaintes, l’impunité concerne 99% des cas et, lorsqu’il y a condamnation, celle-ci est totalement illusoire et les violeurs ne finissent pas en prison, mais « purgent leur peine  » dans une base militaire où ils disposent de terrains de sport, de restaurants, de piscines… de tout le confort (5). Le caractère systématique de ces crimes et l’impunité systématique dont jouissent les militaires souligne le fait que les viols de la part des militaires sortent de la vague et irresponsable définition des « dommages collatéraux d’un conflit » ; ce sont des actes qui font partie d’un terrorisme d’Etat.

Prisons dorées et vacances aux Caraïbes payées avec de l’argent public pour des militaires « condamnés » par la justice.
Les militaires « condamnés à des peines de prison  », en Colombie, sortent quand ils veulent de leur « prison » et vont passer quelques semaines de vacances aux Caraïbes, payées par le budget public- (6) Semana nous décrit le « Tolemaida Resort  » : « Il y a des prisonniers qui ont passé des vacances à San Andrés et à Cartagena (…) Des sous-officiers et des soldats, non seulement n’ont pas été mis à pied, mais ils continuent à percevoir, en prison, une partie de la solde qu’ils touchaient antérieurement et d’autres avantages comme, par exemple, celui de continuer à cotiser pour leur retraite. Certains ont demandé leur mise à la retraite. Certains, même, ont été promu au grade supérieur durant leur incarcération (…) Plusieurs des militaires condamnés continuent, depuis la prison, à gérer leurs affaires personnelles, par exemple le lieutenant-colonnel Orlando Pulido, condamné à 30 ans comme responsable du massacre de La Cabuya où, le 20 novembre 1998, furent assassinés cinq paysans, dont une femme enceinte de 7 mois. Le restaurant géré par cet ex-officier s’appelle « Héros ». (…) Les maisons y ressemblent davantage aux chalets d’une station balnéaire qu’aux bâtiments d’un pénitencier. La plupart sont équipées de climatisation, Internet, télévision par satellite, parmi d’autres éléments de confort « (ibid)
C’est dans ces conditions de « Resort  » que vivent les tortionnaires, les violeurs les responsables de massacres et leur confort est assuré par les généraux de haut rang : « Sont arrivés les gens des AFEUR (Agrupación de Fuerzas Especiales Urbanas/ Groupement des Forces Spéciales Urbaines) de la IVº Brigade de Medellín, condamnés suite à l’opération Orión et aux « disparitions forcées ». Egalement les militaires des Gaulas condamnés pour « faux positifs » [assassinats prémédités de civils pour déguiser leurs cadavres et faire croire qu’ils étaient des guerrilleros morts au combat et toucher ainsi les primes afférentes] ou bien les gars du Bataillon La Popa, de Valledupar, condamés pour « faux positifs » et ceux de la VIº Brigade, condamnés pour des meurtres semblables à ceux de Cajamarca où furent assassinés plusieurs paysans, en 2004, ou bien les massacres (une série de 20 exécutions en 2003) de Viotá - raconte un des internés - Là, les commandants ont commencé à offrir des bungalows pour tous ces hommes. Le général Montoya en a offert environ 4 ou 5 aux soldats des AFEUR. Le général Oscar González aussi a entrepris de faire construire 8 ou 10 bungalows. Ils nous ont beaucoup aidés. Le général Montoya est venu au moins un dizaine de fois ici et le général González plus de 20 fois. Chaque fois qu’ils venaient à Tolemaida, ils nous demandaient de quoi nous avions besoin (…) explique le détenu. » (ibid).
Les militaires « détenus », en Colombie, se payent même le luxe de vivre en dehors de leur prison dorée. « Ils entraient et sortaient librement de leur prison de Tolemaida ; ils s’offraient le luxe de vivre en dehors du pénitencier et de la base. Un exemple : celui du soldat engagé volontaire Santiago Escudero Uribe, condamné à 35 annnées de prison pour l’assassinat de deux paysans, à Antioquia, qu’il fit passer pour membres de l’ELN morts au combat. Le soldat vivait fréquemment dans une luxeuse demeure de cet ensemble (…) où vivait sa famille. Là, il est connu comme étant le propriétaire de plusieurs boulangeries à Melgar », (ibid). Les militaires condamnés voyagent, prennent des vols commerciaux et partent dans les îles, aux Caraïbes : « Il y a environ un an, le caporal Blandón Vargas Humberto a pu partir très tranquillement passer la Semaine Sainte, avec toute sa famille, à l’Hotel Kosta Azul, à San Andrés. Il a rapporté de là-bas, en guise de cadeau, plusieur tee-shirts très chics  » raconte un soldat. « Blandón a été arrêté en 2001 et condamné à 40 années de prison pour séquestration, torture et homicide d’un groupe de paysans d’Antioquia lorsqu’il faisait partie du Bataillon Juan del Corral, de la IVº Brigade  » (ibid).
Il y a, actuellement, 843 membres des Forces Armées Nationales aux arrêts dans des centres de vacances de « réclusion » : 174 membres de l’Armée de Terre, 648 de la Police, 13 de la Marine, 8 des Forces Aériennes. Et dans les 9 « centres spéciaux de réclusion » qui dépendent de l’Armée, il y a 942 condamnés (7).
La révélation du scandale des « Prisons Resort  » pour militaires colombiens n’a été suivi d’aucun changement. A la proposition du ministre de l’Intérieur et de la Justice, Vargas Lleras, de faire transférer les militaires condamnés dans des prisons véritables, Rodrigo Rivera, ministre de la Défense, a déclaré, sans la moindre pudeur, que « les nouveaux centres pénitenciaires spéciaux situés à l’intérieur des bataillons des Forces Armées dans différentes zones du pays sont conformes à toutes les règles constitutionnelles »,  (ibid), et qu’il considère donc inopportun de transférer les militaires dans de vraies prisons. Le général Alejandro Navas, chef des Armées, a considéré, sans honte, qu’ « il n’est pas nécessaire de transférer un plus grand nombre de militaires condamnés dans les centres de détention civils, car l’Armée a tout à fait les moyens de gérer ses centres de détention et d’accueiller ses internés ». (ibid).
L’impunité ou bien, à sa place, « la prison Resort  » est la récompense que l’Etat colombien accorde aux militaires qui violent les Droits de l’Homme. Cela souligne, une fois de plus, que les atteintes aux Droits de l’Homme de la part des membres des forces publiques sont protégés par l’Etat colombien. Cela s’inscrit dans une doctrine qui définit la politique de contre-guerrilla et dans ce pervers concept militaire d’ « ennemi de l’intérieur » selon lequel « l’ennemi de l’intérieur » c’est la population civile (8). Le viol fait partie de la stratégie du terrorisme d’Etat contre la population civile et son développement exponentiel résulte de son impunité systématique.
Dans la doctrine militaire de la contre-guerilla entrent la torture et la terreur exercées sur la population civile dans le double but de déplacer les populations des zones à haut intérêt économique et de faire taire les revendications sociales. La terreur cherche à paralyser la population et à empêcher qu’elle s’organise. C’est du contrôle social. L’outil paramilitaire de la confiscation des terres fait partie de cette stratégie gouvernementale : cette spoliation est financée par des multinationales, par les grands propriétaires terriens et par l’Etat ; elle est appliquée en coordination avec l’Armée (9). Rien qu’entre juin 2005 et décembre 2010, cet outil paramilitaire a commis au moins 173.183 assassinats , 1.597 massacres, 36.467 personnes portées « disparues forcées » et, au moins, 74.990 déportations forcées, selon le rapport de janvier 2011 du Ministère de la Justice. Le drame que constitue cette agression de l’outil paramilitaire et de la Force Publique contre la population civile, en Colombie, est passé sous silence. Aussi longtemps que sera en vigeur la doctrine militaire de « l’ennemi de l’intérieur » et que prévaudra l’impunité systématique pour les crimes d’Etat, en Colombie, la violence sexuelle et l’assassinat des femmes continueront leur dramatique croissance exponentielle.
Azalea Robles
Ce texte fait partie d’une enquête sur l’impunité, en Colombie ; c’est un chapitre du texte de Azalea Robles : « Les 50 fillettes violées par El Patrón, la juge assassinée, l’impunité et ses euphémismes ».
Traduction M. Colinas pour le Grand Soir
Notes :
1) - Les crimes et l’impunité qui entourent le viol et l’assassinat des enfants de Arauca par des militaires. Impunité pour la poursuite de la Statégie de la Terreur : http://www.rebelion.org/noticia.php?id=116639
Assassinat de la juge qui instruisait l’affaire des enfants violés et assassinés par l’Armée de Colombie :http://www.rebelion.org/noticia.php?id=125003&titular=asesinada-una-jueza-que-llevaba-el-caso-de-los-ni%F1os-violados-y-asesinados-por-el-
(2)- les violeurs étatsuniens échappent à la justice. Viols commis par des militaires étatsuniens en Colombie :http://www.youtube.com/watch?v=uES0FUadSD4http://www.youtube.com/watch?v=Pto-DAxAMi0
La Cour Constitutionnelle a déclaré inconstitutionnel l’accord signé entre les gouvernements de Colombie et des Etats-Unis, en août 2010, mais malgré cette sentence, sous la présidence de Santos, on continue d’installer des bases militaires des Etats-Unis en Colombie, en 2011 : http://www.rebelion.org/noticia.php?id=123813&titular=el-gasto-multimillonario-del-pent%E1gono-revela-la-instalaci%F3n-efectiva-de-bases-del-comando-sur-en-
(3) - La plus grande fosse commune du continent américain a été découverte, en décembre 2009, à El Meta, derrière le Bataillon militaire de la Macarena : la fosse contenait 2.000 cadavres de personnes dont la disparition incombe au corps armé de la Force Omega du Plan Colombie :http://www.publico.es/internacional/288773/aparece/colombia/fosa/comun/cadaveres
Les médias font silence sur la plus grande fosse commune d’Amérique tandis que l’Etat Colombien essaye de travestir les faits :
(4) Le CPDH revèle : « Elle a été agressée à l’arme blanche ; elle a subi plusieurs blessures sur des parties vitales de son corps, qui constituent autant de traitements cruels, inhumains et dégradants et elle a été violée ; sur le trajet, il y avait deux groupes de militaires, l’un à 30 mètres et le second à 50 mètres de ce dernier devant lesquels, de façon inexplicable, l’agresseur est passé ; la victime a été jetée dans un ravin à seulement 30 mètres de l’endroit où était posté le dernier groupe de militaires (…) On a pu identifier l’agreseur présumé qui est un militaire engagé dans l’Armée Nationale (J. Jésus Advincula Delgado) (…) en raison du peu d’empressement mis à relever les élements à charge et à faire ce qui était urgent, il a été laissé en liberté et mis à la disposition des autorités militaires, mais il est tout à fait légitime de fonder des craintes, car il est actuellement en liberté, sans aucune restriction legale et, en outre, les militaires qui se trouvaient à La Victoria, le 3 avril dernier, tout près de la scène du crime, ont été transferés hors de la zone.  » :
(5) - Cinq militaires ne vont pas en prison, mais « purgent leur peine » sur une base militaire avec terrains de sports, restaurants… et tout le confort…
(6) - « Tolemaida Resort  » de la Revue Semana :http://www.semana.com/noticias-nacion/tolemaida-resort/154427.aspx
(8) - Depuis les années 60, suite à la visite en Colombie de la Mission Yarbourough de l’armée des Etats-Unis (fevrier 1962) et les directives secrètes que cette Mission laissa par écrit, l’Etat colombien a adopté une stratégie de contre-insurrection paramilitaire bien avant que n’apparaissent les guérillas de ce cycle (1964-1965). Cette doctrine stratégique peut être étudiée dans les Manuels de contre-insurrection qui commencent à faire partie de la Bibliothèque de l’Armée et, donc, dans les textes d’étude et d’instruction militaire à partir de 1962. A partir de 6 manuels (1962, 1963, 1969, 1979, 1982, 1987) il est possible de suivre l’évolution de la conception que se fait l’Armée de la population civile et de son rôle dans la guerre : 1) la population doit être impliquée dans la guerre (paramilitarisme). 2) elle doit être la cible principale de la guerre de contre-guerilla (guerre contre les mouvements sociaux ou contre les opposants au statu quo) :
9) - L’outil paramilitaire qui consiste à chasser de leurs terres les paysans qui y sont installés fait partie de cette stratégie d’Etat, financée par des multinationales, les grands propriétaires terriens et l’Etat, stratégie mise en œuvre en coordination avec l’Armée :
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http://www.legrandsoir.info/Colombie-Violee-a-30-metres-d-un-poste-militaire-au-pays-des-prisons-parcs-de-loisir-pour-militaires.html

Ce qu’est le terrorisme d’Etat en Colombie


21 avril 2011
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Pour comprendre la réalité colombienne, très « médiamensongée », il faut bien comprendre deux prémisses fondamentales : une réalité de profonde iniquité sociale et la terreur comme réponse de l'Etat aux revendications populaires.

Piller, éliminer les mécontents et piller à nouveau

L’histoire de la Colombie est définie par la mise à sac de ses ressources : par le Terrorisme d’Etat pour maintenir un status quo d’injustice sociale. L’Etat colombien facilite la mise à sac des ressources naturelles et humaines de la Colombie : il est le garant des intérêts des multinationales et de l’oligarchie. Il assassine tout qui revendique la justice sociale, il rase des villages entiers avec pour finalité de vider et rendre disponibles des terrains de haut intérêt économique : c’est l’élimination systématique de la revendication sociale, politique, économique, écologique…

C’est une situation dramatique que les mass-media occultent ou « médiamensongent » systématiquement. Actuellement, les médiamensonges prétendent faire croire que le gouvernement de Santos est plus modéré, mais rien n’est plus éloigné de la réalité ; voici quelques données : pendant les 75 premiers jours de son mandat, 22 défenseurs des droits de l’homme ont été assassinés (1) ; pendant les 90 premiers jours de son mandat, 50 opposants politiques ont été assassinés (selon PDA) ; 3 enfants ont été violés et assassinés par l’armée, ce qui s’inscrit dans les pratiques du Terrorisme d’Etat (2). L’extermination de l’opposition, la guerre continue et l’appauvrissement continuent à s’intensifier avec Santos, comme le montrent les bombardements démesurés, les disparitions forcées, les emprisonnements politiques et les Lois nuisibles qui augurent de plus de privatisations et de déplacements massifs de populations, comme c’est le cas avec la « Loi des terres », présentée comme la panacée par les médias et qui cependant est « une loi prise sans consultation, qui met des vies en jeu et qui légalise le vol »(3)

Les chiffres sont importants car ils permettent de donner une dimension à ce qui est un des génocides les pires de l’histoire contemporaine de l’humanité, un génocide silencieux.

Chiffres du Terrorisme d’Etat en Colombie :


  • Seulement ces trois dernières années, plus de 38.255 personnes ont disparu
    On estime à 250.000 les personnes disparues (séquestrées ou torturées) durant les 20 dernières années, par la logique de « dissuader la revendication par la terreur » (l’Etat cherche à faire perdurer la terreur en faisant disparaître les corps, pour prolonger ainsi l’angoisse des survivants). (1)

  • L’élimination physique de tout un parti politique,
    l’Union Patriotique (UP), plus de 5000 personnes de l’UP assassinées par l’Etat (2)

  • Plus de 2778 syndicalistes assassinés
    60% des syndicalistes assassinés dans le monde sont assassinés en Colombie au moyen du Terrorisme d’Etat. (3)

  • 68% de la population colombienne vit dans la pauvreté et l’indigence
    La concentration des richesses est scandaleuse : la Colombie est le 11ème pays avec le plus d’inégalité sociale au monde (11ème position de coefficient GINI d’inégalité), et c’est le pays le plus inégalitaire du continent américain. Nous parlons du fait qu’il y a, selon les chiffres les plus modérés, 8 millions d’indigents et 20 millions de pauvres (4). 





     
  • Plus de 20.000 enfants par an (de moins de 5 ans) meurent de malnutrition aiguë (chiffres de l’UNICEF) ; pour 100 mères enceintes, 80 souffrent de malnutrition chronique (5).
    Simultanément et corrélativement à cette misère, un seul banquier, Sarmiento Angulo, contrôle 42% du crédit national et a déclaré des gains de 1250 millions de dollars durant le second semestre de 2009. (6)

  • 10 millions d’hectares de terre volées
    offertes aux multinationales, aux grands latifundiaires, et aux nouveaux caciques paramilitaires ; le scandale de l’ « assurance agro-revenu » est venu consolider le dépouillement des victimes (8).

  • La plus grande fosse commune d’Amérique Latine,
    située derrière le bataillon militaire de l’armée, dans la Macarena, une découverte dantesque, qui n’a cependant pas suscité la désapprobation internationale que mérite le régime colombien : plus de 2000 cadavres de disparus par la force Omega du « Plan Colombie » (9).

Le terrorisme d’Etat c’est : l’utilisation d’une Force Paramilitaire pour semer la terreur dans la population, la rendre docile et la déplacer, un Outil d’horreur qui pratique la violence massive, le dépeçage à la tronçonneuse, l’empalement et d’autres horreurs terrifiantes.
Une enquête du Ministère de la Justice et de la Paix de février 2010 indiquait que les paramilitaires avaient perpétué 30.470 assassinats en 15 ans… Dans une enquête récente, de janvier 2011, le Ministère Général a révélé qu’il possède 173.183 homicides documentés, 1597 massacres documentés et 34.467 disparitions perpétuées par les paramilitaires, crimes commis entre 2005 et décembre 2010… et le drame se devine encore plus dantesque… Plusieurs paramilitaires ont témoigné de la nature stratégique de L’Ecole Paramilitaire pour l’Etat colombien lui-même, et ont donné des dizaines de noms de généraux, d’entrepreneurs, de multinationales, de politiques encourageant le « paramilitarisme »… et il n’y a toujours aucune condamnation internationale urgente et justifiée de l’Etat colombien qui, impunément, continue ces pratiques génocidaires. (10)

Des milliers de fosses communes contenant des milliers de cadavres de colombiens massacrés par le paramilitarisme de l’Etat colombien : les paramilitaires ont donné quelques coordonnées de fosses afin de pouvoir ainsi accueillir la « Loi de Justice et de Paix », loi confectionnée sous la direction d’un des plus grands promoteurs du paramilitarisme : Uribe. Une loi qui leur confère l’impunité s’ils montrent du « repentir ». Déjà en avril 2007, quand se terminait la première année de recherche des fosses communes, le Ministère avait reçu 3710 dénonciations de sites où il y avait à chercher ; mais la majorité n’avait pas pu être explorée, selon l’Etat, par « manque de moyens »… Les familles des victimes attendent qu’on effectue des analyses ADN des cadavres et des restes retrouvés, mais l’Etat justifie son inefficacité en raison de « débordement » et de « manque de moyens »…. Moyens dont il dispose cependant lorsqu’il s’agit de payer les militaires et les paramilitaires.

Les lois d’impunité pour les paramilitaires et leurs financiers se sont renforcées sous le gouvernement de Santos : « (Les informations qui pourraient émerger dans le cadre des accords ne pourra, en aucun cas, être utilisée comme preuve dans un processus judiciaire à l’encontre du sujet qui souscrit à l’Accord de Contribution à la Vérité Historique et à la réparation ni contre des tiers ». Loi 1424, approuvée en un temps record le 15 décembre 2010 (11)

Le terrorisme d’Etat c’est : des Fours Crématoires et des élevages de caïmans de l’Outil Paramilitaire de l’Etat et des multinationales…. Où les paramilitaires ont fait disparaître des milliers de personnes…(12)

Des milliers d’assassinats, et parmi ceux-ci le scandales des « faux positifs » : les militaires ont enlevé des jeunes hommes, les ont déguisé en guérilleros et les ont assassinés, présentant les cadavres comme « des guérilleros tombés au combat ». Les mass media se chargent de diffuser le montage, car en Colombie les mass media prennent pour avéré ce qu’affirment les sources militaires. C’est ce que font les militaires pour « montrer des résultats » dans leur guerre contre les insurgés, et aussi pour assassiner les civils qui les dérangent. La médiatisation des morts prétendument guérilleros est absolument macabre : ils montrent des corps alignés, à demi dénudés… C’est de cette façon qu’on modèle l’opinion publique à la déshumanisation des guérilleros. La directive 029 du Ministère de la Défense développe les « faux positifs », et il y a plus de 2472 cas documentés d’assassinats de civils, ce qui est une évidence de l’existence d’une politique d’Etat. (13)

Plus de 7500 prisonniers politiques,
parmi eux beaucoup de victimes de montages judiciaires, une pratique commune contre les activistes sociaux (14)

Des centaines d´Auto-attentats
un autre genre de « faux positifs » de la part des forces policières et militaires, qui ont posé des bombes en plein Bogota pour créer de cette façon la base pour des montages médiatiques de discréditation des guérillas. Ces auto- attentats ont été préconisés par le DAS, Département Administratif de la Sécurité, comme cela a été constaté dans des documents. (15)

Présence de nombreux militaires étasuniens et de mercenaires israéliens
Les violations des Droits de l’Homme s’approfondissent dans ce qui devient de toute évidence un pays occupé : il y a en Colombie une présence de nombreux militaires étasuniens et de mercenaires israéliens, et 7 bases militaires américaines ont été implantées ; de plus l’Etat colombien a conféré aux Marines une totale immunité pour tous les crimes qu’ils commettent en Colombie. Il y a déjà de nombreux cas de filles violées par les Marines, avec une impunité totale, car les Marines ont « carte blanche » pour violer, torturer et assassiner en Colombie. (16)

La violence de l’assaut du grand capital, dans son angoisse de perdre la Colombie comme « cave à ressources » de haute valeur, a créé et maintenu ce rejeton qu’est l’Etat colombien.

Cela fait des années que cet Etat criminel n’existerait pas sans « l’aide » démesurée des USA et de l’Union Européenne, ni sans l’endettement du peuple colombien pour financer les gaspillages militaires, ni sans sa Stratégie paramilitaire de Terrorisme d’Etat. Sans ses appuis militaires et médiatiques, l’Etat colombien n’aurait pas pu perpétrer tant de barbarie ; et le peuple colombien aurait conquis sa véritable indépendance, son émancipation de tant de cupidité, de mort et de douleur.

VOIR AUSSI :

Trente bombes pour quoi ?


Notes du texte
(1) http://www.rebelion.org/noticia.php...;;titular=denuncian-el-asesinato-de-22-defensores-de-derechos-humanos-en-los-primeros-75-d%EDas-de-
(2) http://www.rebelion.org/noticia.php...;;titular=el-estado-colombiano-secuestra-viola-y-asesina-a-ni%F1os-en-arauca-
(3) http://www.rebelion.org/noticia.php...;;titular=%22ley-de-tierras-de-santos-es-una-ley-inconsulta-que-pone-vidas-en-riesgo-y-

Notes du cadre

Le crime d’Etat qui consiste en la disparition forcée de la « démocratie » en Colombie a dépassé depuis peu les chiffres dramatiques de la dictature argentine : au cours des 3 dernières années, le Terrorisme d’Etat a fait disparaître 38.255 personnes (chiffres de février 2010, médecine légale et du ministère public)… pour une estimation sur les 20 dernières années de 250.000 disparus… Les estimations de disparitions forcées son minimisées par l’Etat (l’assassin), mais il a cependant dû reconnaître au moins 50.000 disparus.

Conférence de Piedad Cordoba à Madrid en mai 2010 « Il y a 250.000 disparus en Colombie ces dernières années »


http://www.rebelion.org/noticia.php...;;titular=%22hay-250.000-desaparecidos-en-colombia-en-los-%FAltimos-a%F1os%22-
http://www.rebelion.org/noticia.php...;;titular=piedad-c%F3rdoba-denuncia-la-pasividad-internacional-y-pide-que-se-condicione-el-tlc-con-europa-
Colombie : Second Congrès Mondial sur les Disparitions Forcées :http://www.youtube.com/watch?v=YNQg...

Disparitions, crime du Terrorisme d’Etat en Colombie : http://www.kaosenlared.net/noticia/...


(2) Union Patriotique : 5000 militants exterminés : Génocide politique, crime d’Etat : http://www.rebelion.org/noticia.php...
Le plan de l’Etat et de la CIA pour exterminer l’UP s’appelait « Danse Rouge ». Documentaire de Yesid Campos sur le génocide politique de l’Union Patriotique : http://video.google.com/videoplay?d...;;ei=PpiKS7CINMag-Ab6tKD0BA&q=el+baile+rojo
2778 syndicalistes assassinés au 30 décembre 2010. 60% des syndicalistes assassinés dans le monde l’ont été en Colombie, du fait du Terrorisme d’Etat. La Colombie détient le record du monde des assassinats des syndicalistes : http://www.kaosenlared.net/noticia/...

« 60% des assassinats de syndicalistes dans le monde sont commis en Colombie(…) une violence historique, structurelle, systématique et sélective qui s’est muée en règle de comportement de l’Etat colombien : cette violence a fait, depuis 1986, au moins 2778 syndicalistes assassinés, 196 disparitions forcés et plus de 11.096 faits de violence, ce qui constitue un génocide contre le mouvement syndical colombien »


(4) L’étude de la MESEP, Pauvreté et Inégalités 2009, a comptabilisé 8 millions de colombiens indigents et 20 millions de pauvres. Dans les zones rurales, sur 100 familles, 65 sont considérées pauvres et 33 indigentes.

http://www.abpnoticias.com/index.ph...;;task=view&id=2446&Itemid=90




Colombie, pauvre parmi les pauvres : http://alainet.org/active/33960&amp...;;=es


(6) Sarmiento Angulo, le patron le plus riche de Colombie est, avec une poignée d’oligarques au rang desquels on remarque Ardila Lule et Santo Domingo, le principal promoteur de la néfaste « Sécurité Démocratique » du gouvernement Uribe, et comme par hasard, Uribe a obéi à chacune de ses suggestions en un temps record, comme cela s’est passé quand Sarmiento Angulo a proposé que « l’impôt pour financer la « sécurité démocratique » soit permanent et qu’il s’étende à tous les colombiens : http://www.lasillavacia.com/histori...
Colombie : les gains et bénéfices des grandes entreprises croissent : http://www.desdeabajo.info/index.ph...;: http://www.desdeabajo.info/index.ph...
Modèle néolibéral et inégalités en Colombie 
Publié le 15 février 2010 : les gains du secteur financier ont atteint 8,5 milliards de dollars. http://www.elespectador.com/articul...
(7) Information CODHES, novembre 2010 : 4,9 millions de personnes déplacées.
MOVICE, Mouvement National des Victimes des Crimes d’Etat : 4,5 millions de déplacés, 2009 : http://www.elespectador.com/articul...
(8) MOVICE : 10 millions d’hectares de terres spoliées aux paysans, chiffres de 2009 : http://www.movimientodevictimas.org...;;task=view&id=274&Itemid=69
(9) La plus grande fosse commune d’Amérique Latine, une découverte dantesque, qui cependant n’a toujours pas suscité la réprobation internationale que mérite le régime colombien : plus de 2000 cadavres de disparus du fait de la force Omega du « Plan Colombie ». L’armée aurait enterré ici des disparus depuis 2005 : http://www.publico.es/internacional...
(10) Utilisation d’une Force Paramilitaire pour semer la Terreur dans la population. Information du Ministère de la Justice et de la Paix, février 2010 ; les paramilitaires ont avoué avoir perpétré 30.470 assassinats en 15 ans : http://www.telesurtv.net/noticias/s...
Dans une information récente, de janvier 2011, le Ministère Général a révélé qu’il détient 173.183 cas d’homicides documentés, 1597 massacres et 34.467 disparitions commises par des paramilitaires, crimes perpétrés entre 2005 et décembre 2010 :
http://www.rebelion.org/noticia.php...;;titular=cifras-alarmantes-de-cr%EDmenes-cometidos-por-la-herramienta-paramilitar-de-estado-y-multinacionales-
Des témoignages de paramilitaires, de survivants et les résultats d’examens de médecine légale ont mis en évidence que la Stratégie paramilitaire de l’Etat a défini une méthode pour dépecer les corps humains : en donnant des « cours » pendant lesquels on utilisait des personnes vivantes amenées aux camps d’entraînement. Francisco Villalba, le paramilitaire qui a dirigé la barbarie sur le terrain à Aro (Antioquia), durant laquelle ils ont torturé et massacré 15 personnes durant 5 jours, a révélé des détails de ces « cours » : « C’étaient des personnes qu’on amenait en camion, vivantes, ligotés (…). Elles étaient réparties en groupe de 5 (…) les instructions étaient de leur arracher le bras, la tête… les dépecer vivantes (…) Ils sortaient en pleurant et demandaient qu’on ne leur fasse rien, qu’ils avaient une famille » http://www.eltiempo.com/archivo/doc...
… « Les cours de dépeçage » entraîner les paramilitaires à leur fonction la plus spécifique : semer la terreur dans la population, pour mener à la « dissuasion par la terreur » et parvenir à déplacer les survivants qui avaient assisté aux massacres.
Le paramilitaire HH s’est exprimé ainsi, se référant à l’armée de Colombie : « Nous autres étions illégaux mais eux sont plus coupables que nous, parce qu’ils représentaient l’Etat et qu’ils étaient obligés de protéger ces communautés, c’est pour ça qu’ils nous utilisaient. Nous commettions beaucoup d’homicides, et nous devons en répondre, mais eux aussi doivent en répondre… »
« H.H » révèle des liens avec Byron Carvajal et Rito Alejo del Rio :http://www.elespectador.com/noticia...
HH a confessé plus de 3000 assassinats ; il sera extradé pour ne pas révéler les commanditaires : http://www.kaosenlared.net/noticia/...
Stratégie d’Etat Paramilitaire pour dépecer les homosexuels. VIDEO-témoin : http://www.youtube.com/watch?v=ZfLq...;;feature=player_embedded
(11) Loi qui renforce l’immunité pour les crimes contre l’humanité, votée par le gouvernement de Santos : « Loi 1424 » http://www.rebelion.org/noticia.php...
(12) « En Colombie on a utilisé des fours crématoires pour faire disparaître les traces des personnes assassinées ou pour brûler vives certaines personnes. Les paramilitaires les emmenaient sur instruction de l’Armée et de la police. Sénatrice Piedad Cordoba :http://www.piedadcordoba.net/piedad...;;file=article&sid=3345&mode=thread&order=0&thold=0
Le paramilitaire Mancuso a réaffirmé qu’ils ont « brûlé » des victimes pour faire baisser les statistiques : http://www.elespectador.com/noticia...
L’Etat Colombien, émule des crimes nazis : Paramilitaires et Fours Crématoires… http://www.kaosenlared.net/noticia/...
Preuves photographiques des « faux positifs » : http://www.youtube.com/watch?v=VuSB...;;feature=player_embedded
(14) Le régime colombien a toujours 7500 prisonniers politiques en détention :http://www.arlac.be/A2009/2009/Tlax.... Campagne européenne 2009-2010 pour la libération des prisonniers politiques en Colombie. Ils sont 7500, en grande majorité prisonniers d’opinion et militants sociaux. Les associations et personnes dans le monde qui veulent appuyer la campagne pour la libération des prisonniers politiques en Colombie sont les bienvenues. Pour signer :
(15) Des centaines d’attentats à la voiture piégée ont été suscités par le DAS, Département Administratif de Sécurité, comme constaté dans des documents déclassifiés. DAS, police secrète impliquée dans des montages judiciaires et des attentats à l’explosif, selon des témoins et des documents appartenant au même DAS : http://www.kaosenlared.net/noticia/...
DAS, la police secrète : http://www.youtube.com/watch?v=Vfnk...;;feature=player_embedded
(16) Bases militaires US en Colombie : danger régional et aggravation du génocide, violences sexuelles et impunité : http://www.rebelion.org/noticia.php...
« (…) privilèges, exemptions et immunité accordés au personnel administratif et technique d’une mission diplomatique », en référence au pacte militaire que les Etats-Unis ont conclu avec le gouvernement colombien : http://www.youtube.com/watch?v=Vugt...;;feature=player_embedded
Traduction : Jean-Louis Sellier pour Investig'Action